Isoler vos bâtiments
L’isolation des bâtiments est très souvent motivée par l’approche chauffage avec une recherche d’efficacité thermique en hiver. Mais face aux vagues de chaleur actuelles et futures, il est également capital d’intégrer le confort d’été et la maîtrise des besoins en rafraîchissement pour garantir des conditions de travail optimums.
Avant toute rénovation, faîtes un diagnostic thermique de vos bâtiments
Il vous permettra :
- Identifier les déperditions énergétiques, les ponts thermiques et les défauts d’isolation
- Anticiper les contraintes techniques
L'isolation des toitures
Fortement exposées au soleil, les toitures sont généralement un élément essentiel à traiter pour améliorer les conditions de confort d’été.
Ce constat dépend cependant de la configuration du bâtiment.
Les toitures légères
Les toitures légères sont très sensibles aux surchauffes car elles ne disposent pas d’une inertie thermique très importante.
Dans le cas d’une toiture où l’isolant et étanchéité sont liés, comme les toitures en bac acier ou toiture en bois, il faudra être particulièrement vigilant à :
- La gestion de la migration de vapeur d’eau, afin d’éviter l’accumulation d’humidité dans l’isolant (donc pare vapeur et isolants hygrophobe)
- La densité de l’isolant : les isolants plus denses (comme certaines laines de bois) peuvent avoir un effet plus favorable que des isolants moins denses (comme les laines minérales), car ils combinent une conductivité faible et une chaleur volumique plus élevée.
- Pour recréer une inertie de transmission, il est préférable d’opter pour des isolants lourds. Le traitement des ponts thermiques (structure et fixations)
Dans le cas d’une toiture où il existe une lame d’air ventilée entre l’isolant et l’étanchéité, comme les toitures à combles perdus, il faudra être vigilant à :
- La gestion de la migration de vapeur d’eau, afin d’éviter l’accumulation d’humidité dans l’isolant : la lame d’air ou l’espace tampon doit alors être bien ventilé afin d’éliminer l’humidité qui transite dans l’isolant et évacuer la chaleur qui s’accumule dans l’espace tampon.
- La densité de l’isolant. Pour recréer une inertie de transmission, il est préférable d’opter pour des isolants lourds.
- Le traitement des ponts thermiques (structure et fixations)
Les toitures lourdes
Les toitures lourdes sont peu vulnérables aux surchauffes grâce à la présence d’une dalle en béton (grande inertie).
Une toiture lourde bien isolée (R>7m²K/W) pour l’hiver garantira un confort d’été.
Les toitures végétalisées
La végétalisation des toitures apporte différents bénéfices en fonction du type de plantes utilisées, de l’irrigation possible grâce à la récupération des eaux pluviales et de l’épaisseur du substrat. Elle sera considérée alors comme extensive, semi-intensive ou intensive.
- Améliore le confort thermique des occupants du bâtiment
- Contribue à la réduction des consommations énergétique liées au chauffage et au rafraîchissement
- Protège la membrane d’étanchéité du toit qui n’est plus exposée aux U.V.
Par ailleurs, elles permettent également d’absorber jusqu’à 50% des eaux pluviales, ce qui va contribuer à réduire le risque inondation par ruissellement.
Source : OID, 2024, (Ouvre une nouvelle fenêtre) Le guide des actions adaptatives au changement climatique de l’OID.
Aller plus loin sur la végétalisation des toitures Ouvre une nouvelle fenêtre
Le service Plus fraîche ma ville vous détaille les bénéfices de la végétalisation et les coûts de mise en oeuvre.

L’isolation des murs
Elle ne change en réalité pas fondamentalement le bilan thermique d’été, les apports conductifs par les murs et par transmission du rayonnement solaire sont faibles dans le bilan des charges.
L’épaisseur d’isolant sera choisie en fonction des considérations hivernales.
Un point important pour l’isolation des murs est de savoir conserver une inertie de transmission (quel que soit le mode constructif) et une inertie d’absorption côté intérieur.
Selon la technique choisie pour isoler les murs, les impacts sur le confort d’été et l’inertie du bâtiment varient fortement. Voici un tour d’horizon des avantages et limites de chaque solution.
Isolation thermique par l’intérieur (ITI)
Solution économique, elle pose cependant plusieurs problèmes techniques importants : les ponts thermiques, le risque de condensation… et l’absence d’inertie côté intérieur. La nature de l’isolant change peu de chose sur le confort. Il peut être intéressant de recréer de l’inertie par une contre-cloison lourde (briques par exemple).
Isolation thermique par l’extérieur (ITE)
Solution coûteuse mais permet de reprendre l’aspect extérieur des façades. Appliquée sur un support en maçonnerie ou béton, cette solution permet de conserver côté intérieur l’inertie de la structure. Attention toutefois à ne pas se priver de cette inertie intérieure avec un doublage intérieur.
Isolation répartie
Dans le cas d’une construction à ossature métallique ou bois, les éléments d’isolation présentent généralement une très faible inertie (sauf la paille). Il s’agit donc d’augmenter cette inertie en traitant la face extérieure avec un isolant dense et la face intérieure par un doublage lourd (contre cloison).
Dans le cas d’une construction en briques isolantes, qui présentent généralement une bonne inertie, il conviendra de veiller à ne pas se priver de l’inertie intérieure avec un doublage intérieur.
Zoom sur les murs végétalisés Ouvre une nouvelle fenêtre
Le service Plus fraîche ma ville vous détaille les bénéfices de la végétalisation et les coûts de mise en oeuvre.
