Isoler vos bâtiments

L’isolation des bâtiments est très souvent motivée par l’approche chauffage avec une recherche d’efficacité thermique en hiver. Mais face aux vagues de chaleur actuelles et futures, il est également capital d’intégrer le confort d’été et la maîtrise des besoins en rafraîchissement pour garantir des conditions de travail optimums.

L'isolation des toitures

Fortement exposées au soleil, les toitures sont généralement un élément essentiel à traiter pour améliorer les conditions de confort d’été.

Ce constat dépend cependant de la configuration du bâtiment.

Les toitures légères

Les toitures légères sont très sensibles aux surchauffes car elles ne disposent pas d’une inertie thermique très importante.

Dans le cas d’une toiture où l’isolant et étanchéité sont liés, comme les toitures en bac acier ou toiture en bois, il faudra être particulièrement vigilant à :

Dans le cas d’une toiture où il existe une lame d’air ventilée entre l’isolant et l’étanchéité, comme les toitures à combles perdus, il faudra être vigilant à :

Les toitures lourdes

Les toitures lourdes sont peu vulnérables aux surchauffes grâce à la présence d’une dalle en béton (grande inertie).

Une toiture lourde bien isolée (R>7m²K/W) pour l’hiver garantira un confort d’été.

On peut améliorer encore la performance estivale de ses toitures en travaillant sur leur végétalisation ou sur leur couleur (albédo), même si les résultats seront variables suivant la géométrie du bâtiment.

Les toitures végétalisées

La végétalisation des toitures apporte différents bénéfices en fonction du type de plantes utilisées, de l’irrigation possible grâce à la récupération des eaux pluviales et de l’épaisseur du substrat. Elle sera considérée alors comme extensive, semi-intensive ou intensive.

Par ailleurs, elles permettent également d’absorber jusqu’à 50% des eaux pluviales, ce qui va contribuer à réduire le risque inondation par ruissellement.

Source : OID, 2024, (Ouvre une nouvelle fenêtre) Le guide des actions adaptatives au changement climatique de l’OID.

L’isolation des murs 

Elle ne change en réalité pas fondamentalement le bilan thermique d’été, les apports conductifs par les murs et par transmission du rayonnement solaire sont faibles dans le bilan des charges.

L’épaisseur d’isolant sera choisie en fonction des considérations hivernales.

Un point important pour l’isolation des murs est de savoir conserver une inertie de transmission (quel que soit le mode constructif) et une inertie d’absorption côté intérieur.

Selon la technique choisie pour isoler les murs, les impacts sur le confort d’été et l’inertie du bâtiment varient fortement. Voici un tour d’horizon des avantages et limites de chaque solution.

Isolation thermique par l’intérieur (ITI)

Solution économique, elle pose cependant plusieurs problèmes techniques importants : les ponts thermiques, le risque de condensation… et l’absence d’inertie côté intérieur. La nature de l’isolant change peu de chose sur le confort. Il peut être intéressant de recréer de l’inertie par une contre-cloison lourde (briques par exemple).

Isolation thermique par l’extérieur (ITE)

Solution coûteuse mais permet de reprendre l’aspect extérieur des façades. Appliquée sur un support en maçonnerie ou béton, cette solution permet de conserver côté intérieur l’inertie de la structure. Attention toutefois à ne pas se priver de cette inertie intérieure avec un doublage intérieur.

Isolation répartie

Dans le cas d’une construction à ossature métallique ou bois, les éléments d’isolation présentent généralement une très faible inertie (sauf la paille). Il s’agit donc d’augmenter cette inertie en traitant la face extérieure avec un isolant dense et la face intérieure par un doublage lourd (contre cloison).

Dans le cas d’une construction en briques isolantes, qui présentent généralement une bonne inertie, il conviendra de veiller à ne pas se priver de l’inertie intérieure avec un doublage intérieur.

Adaptation des bâtiments